Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
24 février 2007

Joie matérielle et questionnement philosophique

J'ai toujours un peu de mal à écrire régulièrement dans mon blog. Non pas que je n'ai rien à dire, mais que je ne me prends pas le temps d'écrire sans culpabiliser. Culpabiliser de ne pas avancer dans mon travail pour mes études.

Une bonne nouvelle, celle qui me fait écrire ici : je suis admis à mon deuxième cours de photo que j'ai demandé en cours du soir. Cours de photo grand format en studio. En début de semaine, j'ai été admis à mon premier cours: le photoreportage. Des fois, je me demande si je ne suis pas en train de vivre le vrai tournant de ma vie, et m'orienter vers la photo plutôt que vers l'environnement... Je verrai dans quatre mois.

Autre événement, ou presque un non-événement, j'ai fait un bowling mardi soir avec Lolo et Clark. La soirée a été sympa, mais pas d'émotion perticulière liée à la présence de Clark, bien qu'il reste toujours un peu l'amour de ma vie... Je m'éduque et m'assagis.

Enfin, une mauvaise nouvelle. Le chien de ma mère est mort vendredi, hier. Il souffrait trop, alors ma mère l'a emmené chez le vétérinaire. Il a été incinéré dans l'après-midi. J'ai appris cela ce soir en arrivant chez ma mère, comme il n'était pas là. Ce qui m'a choqué, c'est que c'est arrivé une semaine avant son 17e anniversaire, le 1er mars. Je ne croyais pas en décembre dernier qu'il atteindrait son anniversaire, mais commençais à y croire à mesure qu'on s'approchait de mars. A la limite, ce n'est pas plus mal, car cela ne rime à rien d'atteindre son anniversaire pour pouvoir se faire piquer... Drôle de cadeau. En définitive, je ne croyais pas qu'il vivrait aussi longtemps. Il fuguait si souvent pour se promener des heures dehors, au risque de se faire écraser dans la rue. Ce qui me gêne maintenant, c'est que je n'ai pas été aussi attentionné que réclamait son état (je ne suis pas aussi patient et indulgent que ma mère) et ne lui ai pas dit au revoir, pensant le revoir le week-end suivant, c-à-d. ce soir. Cependant, sa disparition permettra à ma mère de se reposer, car elle le surveillait jour et nuit dans ses déplacements dans l'appartement, de peur qu'il ne tombât et se blessât.

Une drôle d'émotion vient de me traverser l'esprit. Je me souviens quand il était chiot, petit, craintif et toujours désireux de monter sur les genoux. En même temps, je le vois vieux, grabataire, maigre,  semi-aveugle et presque sourd. Je sens que je ne vais pas aimer la vieillesse, ni la mienne, ni celle des autres. J'ai une grande peur qui enfle en moi. Peur d'un grand dilemme quand viendra le moment où il me faudra décider pour un proche, ou pour moi-même. C'est terrible de vieillir.

Publicité
Commentaires
Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité