Superman, le retour décevant
Je m'étais fait une joie d'aller revoir un film sur Superman. Moi qui ai été bercé par celui interprété par le regretté Christopher Reeve.
Mis à part pour Brandon Routh, dont la plastique est superbe, et James Marsden, dont on peut enfin voir à loisir ses beaux yeux qui étaient masqués dans le rôle de Cyclope des X-Men, le film vaut à peine le détour.
Les effets spéciaux sont gigantesques, voire même lourds, ce qui pèsent sur le film et apportent peu au scénario. Il n'y a pas de surprise aux scènes; les personnages sont peu développés (Kevin Spacey est sous-employé), et Loïs qui vouvoit Clark Kent (pas mon Clark* à moi!) en français!
Pour un fan du Superman de la première génération, cette suite a un goût de remake sans la saveur originelle qui aurait pu en faire un succès. Et ce qui est surtout dommage, c'est que Brandon n'a pas le charisme de Christopher.
Et puis, Superman est un personnage tellement paradoxal qu'il est vain de tenter de le comprendre ou de répondre aux questions: pourquoi personne ne reconnait Superman derrière les lunettes de Clark, pourquoi porte-t-il son slip pardessus son collant (de couleurs criantes de surcroît), pourquoi ses vêtements ne brûlent pas dans l'atmosphère, pourquoi aucun satellite n'a découvert la citadelle de glace avant Lex, comment fait Superman pour cacher sa cape sous ses vêtements de reporter et pour les récupérer alors qu'il les a jetés au fond de la cage d'ascenseur, et enfin, comment trouve-t-il le temps de faire un vol en duo avec Loïs alors qu'il y a un crime toutes les secondes dans le monde...?
Brian Singer aurait dû continuer à mettre l'accent sur les super-pouvoirs de Superman, sans chercher à l'humaniser. J'ai été tellement déçu du film que je me suis couché tôt, démoralisé.