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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
21 janvier 2007

Démoralisé

Il faisait grand soleil aujour'hui. J'aurais pu faire plein de choses. Je suis allé chez ma mère pour déjeuner et manger la galette. Ce n'était pas prévu mais c'était la seule occasion de manger la galette que j'avais amené vendredi soir.
Hélas, à la télé, ils ont parlé politique. Ma mère a recommencé à parler de l'ère Mitterand qu'elle "maudit". C'est son droit, mais cela fait 14 (années Mittérand) + 12 (années Chirac) ans qu'elle me le ressasse. Et j'ai eu le malheur de lui dire qu'il faut aussi parler de ce qu'ont fait les gouvernements successifs et de je-ne-sais-plus-quoi. Elle en est venue à dire qu'elle ne peut plus discuter avec moi, qu'à chaque fois c'est pour la contredire avec un ton et une attitude propres à elles qui coupent tout dialogue constructif. Ca aussi, c'est du déjà vécu.
Elle ne me donne pas la possibilité de défendre mon point vue rejetant la faute à mon comportement "indigne". Cela ne m'aide pas à grandir et à évoluer avec estime et confiance en moi. Moi qui en général ai besoin d'être supporté (assisté? terme bien français) pour avancer.
Cet épisode m'a donné un choc nerveux; je me revois le pouce trembler tout seul. :-(((
J'ai décidé de partir sur-le-champ, à peine plus d'une heure après mon arrivée chez elle, en plein milieu du déjeuner, et avant la galette. Je me sentais, ou elle me faisait sentir, que j'étais moins que rien. Et cette envie de disparaitre refait surface...

Je ne suis pas parti en claquant les portes. Je lui ai imprimé la photo qu'elle m'avait demandé qq temps auparavant, ai pris la moitié de la galette, lui ai fait la bise sans conviction et suis sorti attendre le bus.
Il faisait un soleil radieux dont je n'ai pas pu pleinement profiter.
Cette histoire me travaille encore.

J'ai appelé Clark en espérant le voir et parler un peu avec lui. J'étais tombé sur son répondeur. Il devait être soit sur sa moto, soit sans le moral également.

Autre point négatif de la journée: j'ai appris qu'entre mon binôme et sa copine, c'était également fini.

DSCF1165_FeedTheDucksSur ce, je me suis accordé une vingtaine de minutes à moi pour longer le bord de Seine du coté de la gare de Poissy, un petit coin de verdure bucolique fréquenté par quelques passants et des familles de canards, oies, cygnes et pigeons. DSCF1173_BrasSeineC'est le genre de pause que je m'autorise une fois par an pour essayer de me ressourcer. Ca me donne l'impression que je suis loin du tumulte de la civilisation. DSCF1177_PigeonsEt j'aime aussi prendre ce coin en photo, en plus de remplir ma propre mémoire de ces souvenirs.

DSCF1179_PigeonTachete

Je crois que je me sens bien et dans mon milieu qu'en voyage, en vadrouille, dans des horizons inconnus. Ma manière d'éviter les situations anxiogènes.
Note du 03/02/2007: la phrase ci-dessus est bancale et je ne sais plus ce que je voulais dire avec ces mots "dans mon milieu"... Je mets donc cette version corrigée:

Je crois que je ne me sens bien qu'en voyage, en vadrouille, dans des horizons inconnus. Ma manière d'éviter les situations anxiogènes.

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Commentaires
B
j'te trouve très courageux d'accepter ton homosexualité. J'ai un copain, qui l'accpete pa du tout :(<br /> bonne continuation :D
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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
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