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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
17 juillet 2006

Une dure journée à cause de Lui

J'ai encore éprouvé aujourd'hui cette jalousie envers un collègue et cette rancoeur qui en découle vis-à-vis de ce Collègue qui allume tant mes sens sans qu'il le sache vraiment. Je ne peux me mettre à coté de Lui sans sentir cette attirance irrépressible pour ce qu'il est, son corps, ses bras, sa poitrine, ses yeux, sa façon d'être.
Sa peau légèrement dorée, ses muscles sous-jacents sculptés à coup de rames, ses poils blonds tout juste perceptibles délicieusement répartis sur ses avant-bras, me font vibrer en silence. Mes yeux n'osent pas s'attarder sur ce spectable ambulant, et je dois feindre qu'Il ne m'intéresse pas plus qu'un hétéro ne s'intéresse à un autre homme.
Cette jalousie et cette rancoeur, donc, proviennent d'un déjeuner qu'ils ont passé ensemble ce midi. Comme Il l'avait fait avec moi en son temps. Même si les circonstances ne sont pas identiques. Ils ont pour point commun qu'ils sont motards. J'enrage, moi qui désire déjeuner à nouveau en tête-à-tête avec Lui. Cette impuissance et ce sentiment d'injustice me fait Le rejeter comme pour essayer de Le punir. Ce sentiment est déjà alimenté au préalable par mes tentatives de me retrouver avec Lui hors du cadre du boulot : soirée foot lors du Mondial, partie de bowling ou de billard, piscine à l'Aquaboulevard; tentatives qui sont restées sans réponses, même pas un refus poli. Peut-être n'a-t-Il pas reçu mes SMS?
Mon envie de couper les ponts et d'effacer tous liens avec Lui, comme son numéro dans mon mobile, me reprend. Un moyen comme un autre d'essayer de ne plus penser à Lui. Je sais déjà qu'en septembre on ne travaillera plus au même endroit, parce que soit je reprends mes études, soit sa mission se termine. J'aimerais que nous devenions amis et le restions après cette échéance, mais j'ignore en fait si cela se passera comme ça. Déjà, lors de ma séparation d'avec Christian en 2002, j'ignorais complètement si nous resterions en contact. Il s'avère que nous avions tous deux bien réagi et sans sentiments biaisés et nous sommes restés en très bons termes.
Avec Lui, c'est différent. J'ai un sentiment biaisé envers Lui, même si je le Lui ai déjà révêlé fin 2005, et même si je sais qu'Il a une copine.
Alors, comme un aimant qui selon la face qu'il présente se rapproche ou s'éloigne, je prends mes distances et me prends la tête (à pleines mains) ou je retisse des liens et je vis de petits moments délicieux mais furtifs car c'est malheureusement unilatéral.
S'Il savait comme il me tourmente; peut-être le sent-Il?
Une autre personne avant Lui m'avait tourmenté presqu'aussi longtemps, sans le savoir également. La remise des diplômes et le retour de chacun en sa patrie ont séparé nos voies. Et surtout l'accueil fait à la déclaration de ma flamme m'avait radicalement refroidi. Mais il est malgré tout resté dans mon coeur.
Peut-être qu'avec Lui aussi, ce sera pareil.
Hélas, je ne suis pas devin.

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Commentaires
H
** Mon billet donne peut-être l'impression que je vis des moments désespérés. Mais comme je sais à quoi m'en tenir, ces moments "désespérés" ne durent pas longtemps. Et je reprends vite le dessus... jusqu'à ce que je me retrouve encore à coté de lui, comme au café ou à la cantine. Le moment le plus agréable, c'est quand je me retrouve seul avec lui dans l'ascenseur. C'est con à dire, car il ne se passe rien, mais ce sont des moments d'intimité où il n'y a rien que nous deux pour qq instants, et j'ai parfois l'impression que nos silences sont aussi éloquents que si nous parlions du sujet qui me brûle tant.<br /> Et quand on se retrouve à trois ou plus dans l'ascenseur, j'ai la bizarre sensation que notre intimité est violée, et que tout silence est un silence pesant.<br /> Tout ça pour dire que le moral est dans l'ensemble stable et plutot bon, malgré ce que j'ai pu écrire dans ce billet ou dans ce commentaire.
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P
Idem… Mais j’ai plus de chance – j’ai son amitié, je voyages avec lui, j’ai droit à des câlins. Par contre quand je veux le rejeter c’est pour me punir moi même, toujours, en aucun cas je ne voudrais le punir lui. Je l’aime trop. De la jalousie ? Non je n’en ai pas, ou alors très rarement. Je sais que je l’aime plus que tout au monde et pour toujours et je ne veux que son bonheur, qui je sais n’est pas avec moi… Alors je l’accepte et je profite des petits moments qu’il m’offre. Et je crois qu’il les apprécie aussi… sinon il ne les renouvellerai pas. C’est la vie… Voilà ma petite expérience personnelle, on est tous dans la même galère. J’écris ça mais je réalise que tu le sais déjà, on commence à bien se connaître. Courage !
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