J+1 Je l'ai revu

Je suis bien arrivé chez Rémy avec le nouveau bouquet de fleurs. Bisou d'entrée sur la bouche.
Il avait préparé un curry épicé.
Il a débouché un vin du pays d'Oc que nous avons bu au canapé.
Cela s'est ensuite enchainé assez vite, caresses et baisers sur le sofa, et de moins en moins de vêtements sur le corps.
Puis il m'emmena dans la chambre pour finir de nous dévêtir et passer aux choses sérieuses.
Comme je m'y attendais, nous nous sommes beaucoup embrassés.
A la fin, j'ai eu droit à un compliment: que je savais faire l'amour. Ca m'a fait plaisir.
Je garderai de ces moment-là le souvenir que je m'étais donné à fond pour son plaisir et obtenir son souffle pulsé final. J'étais sur lui, lui en moi.

Il était encore sous le coup du jet-lag; c'était comme s'il était 7h de plus pour lui.
Après le repas, nous étions allongés sur le canapé, lui dans mes bras. Un long moment.

Puis, il est reparti dans sa chambre, se coucher. Je l'ai embrassé longuement, c'était réciproque.
Je me suis rhabillé, j'ai laissé sous le bouquet un mot écrit sur une feuille blanche, j'ai éteint les lumières et j'ai claqué sa porte d'entrée derrière moi. Il devait être 23h.

Tout s'était bien passé. Mais je ne sentais pas libre, libéré, comme marchant sur des oeufs. Même au lit.
Quand je regarde les apparences, j'ai l'impression que nous vivons dans deux mondes totalement différents, la richesse de son appartement comparée à mon intérieur d'éternel "étudiant célibataire".
Je sais que je ne dois pas m'arrêter aux apparences.

Rémy, j'aimerais tant pouvoir lire dans tes pensées. Je n'ai pas eu de tes nouvelles aujourd'hui malgré mon coup de fil à la pause déjeuner, et mon sms ce soir.

Ma semaine de ski approche. Cela va me permettre de temporiser et de penser à autre chose, loin de Paris.
Il faut vraiment que je fasse mon testament avant de partir.