Persépolis et autres réflexions
Je viens de voir le film d'animation Persépolis.
Je dois dire que je suis un peu déçu. C'est un film noir dans tous les sens du terme...
C'est clair que ce film, car ça tient plus du film que du dessin animé façon Disney ou Dreamworks, ne peut pas laisser indifférent et m'a bien mis dans un état d'esprit particulier, où l'on prend conscience que la vie, la possibilité de vivre, n'est pas la même partout.
Je ne suis pas sorti de cette expérience cinématographique avec la jubilation d'un film qui m'aurait transporté, comme pour Shortbus.
C'est aussi grâce à ça que je me suis arrêté un moment devant la vision du vendeur du restaurant Brett's qui range consciencieusement la marchandise. Il était mignon. Ce qui m'avait frappé, c'était le contraste entre le vide d'une vie qui m'a été relatée et ce garçon posé, simple vendeur, qui fait ce qu'il a à faire, parce que c'est son métier. Parce qu'il a un métier. Et ça, ça lui construit un avenir.
Tout cela me ramène à moi-même. Où je me pose des questions sur mon avenir professionnel, à six semaines d'une échéance capitale, mais qui se joue dès maintenant.
La morale de cette soirée, c'est qu'il y a toujours plus malheureux que soi (un enseignement du film), qu'il faut accepter les situations qui se présentent (nouveau diplôme, donc nouvelle vie) et faire les choses bien (on ne trouve par forcément le travail de ses rêves, mais on le fait bien en attendant mieux).