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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
14 novembre 2006

Billard et théâtre

Z1_2006_1113_183341_IndianaBarJe me demande si j'ai bien fait de revoir Clark ce soir. Je devais me rendre à la Tour Montparnasse, alors sur le chemin, je lui ai envoyé un sms "un ptit verre à l'Indiana là?" à 18h. Je m'y attendais pas: il a accepté.
J'avais envie de le revoir car quasiment toutes mes soirées de cette semaine sont occupées. Cette perspective pour les 7 prochains jours, bien que salutaire, me minait. Mais en même temps je ne me sentais pas assez fort ce soir pour garder un détachement vis-à-vis de lui. Je me suis donc contenu pour ne pas tomber dans le mélo.

Ce qui m'a terriblement surpris, c'est qu'il m'ait proposé de mettre un enjeu sur la dernière partie, celui que je voulais si je gagnais. Il a dit le sien, moi j'ai hésité pour le mien. J'avais eu envie de lui dire "si je gagne, je te roule une pelle", façon argotique de lui dire combien je meurs d'envie de l'embrasser. Mais non, je me suis retenu.

Alors que j'avais déjà empoché 6 de mes billes, j'ai changé d'avis et ai proposé un truc qui me ferait plaisir et qui le sortirait aussi : "un week-end char-à-voile à Berck ensemble". Il a à peine bronché. Je n'avais rien trouvé de mieux qui me ferait plaisir sans le brusquer. Je n'ai pas cherché à gagner à tout prix; j'avais la possibilité de rentrer ma dernière bille directement, mais j'ai préféré jouer une bande. Si je l'empochais, cela signifierait que j'avais vraiment mérité cet enjeu. J'ai manqué de peu, et lors de son tour il a empoché ses deux dernières billes. D'un beau coup. J'étais content pour lui; j'ai donné la poignée de main au vainqueur. Et je voulais vraiment que, si on se faisait ce week-end char-à-voile, ce soit de son plein gré. Je vais devoir maintenant lui présenter au moins deux filles célibataires blondes aux yeux bleus et moins de 70kg...

Par la suite j'ai appris que son moral allait mieux et qu'il a pris sa séparation comme une chose normale de la vie. Tant mieux. Pourtant il avait apparemment plus ou moins sérieusement envisagé l'irréparable. Honnêtement, je ne suis pas sûr qu'il aurait eu réellement l'intention de le faire; je ne le sentais pas si tellement désespéré pour être acculé à ça. Et puis, j'essaye de le soutenir.

En revanche, c'est moi qui me sens en vrac pendant et après l'avoir vu ce soir. Je ne savais plus quoi dire, comment réagir face à lui. Ces derniers temps, j'ai crû que j'étais fort: pas de mail, ni de sms entre samedi soir et ce soir. Mais en fait, ce n'est qu'illusion. Je ne cesse pas de penser à lui, et à comment l'oublier.
Alors, quand je l'ai laissé derrière moi à l'Indiana à 20h30, je m'étais demandé si j'avais vraiment bien fait de le revoir ce soir.

Heureusement que la pièce de théâtre de ce soir m'a déridé. Le comédien était vraiment mignon et me plaisait. Très expressif et par moment, il savait se montrer séduisant sur scène. C'était la pièce Entre Nous, dont j'avais une invitation offerte par UGC Illimité, et le comédien s'appellait Antoine Schoumsky (il est bien mieux en réel qu'en photos). Donc, j'ai terminé ma soirée mieux qu'elle n'avait commencé, bien que j'aie laissé par deux fois derrière moi un bogosse sans que je pusse leur exprimer ma pensée.
Sauf que, le bogosse Clark, je le reverrai un jour prochain.

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