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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
9 octobre 2006

Explication de texte

Ca fait déjà quelques jours que je n'ai pas écrit ici. Non pas par manque de choses à dire, car ma vie n'est pas si vide que ça. Mais j'ai un peu de mal à gérer ce qui m'arrive. D'autant plus que je suis de moins en moins disponible le soir.

Si ma mémoire ne me fait pas défaut, la semaine dernière s'est déroulée ainsi :

  • lundi: pas de cours. J'ai déjeuné avec les anciens collègues et le soir j'ai passé une soirée billard avec clark, qui m'a raconté tout ses déboires.
     
  • mardi: rien de spécial, si ce n'est que je découvre le nouvel arrivant au Master. Tout seul au premier rang au cours du matin, et au fond entouré des filles au cours de l'après-midi. Elles n'ont pas tardé! :-p
     
  • mercredi: après les cours, je suis allé à l'assemblée générale de la fédération d'associations d'Orsay qui m'a pris toute ma soirée. Suis rentré fatigué à 23h30.
     
  • jeudi: après les cours, soirée buffet breton par HBO qui était prévue de longue date et qui s'est un peu éternisée. Et je crois qu'en plus, Clark m'avait appelé à 18h pour savoir où j'étais. Je n'aime pas trop recevoir un appel de Clark pour lui dire que je ne suis pas dispo, parce que ça m'en coûte. J'ai l'impression d'avoir de nouveaux devoirs qui priment sur ma vie privée. Pourtant Clark n'est pas mon mec, même si je le voudrais. Alors ai-je fait un impair en restant à Orsay au lieu de rejoindre l'homme qui officiellement n'est qu'un ami? C'est pourquoi j'essaye de lui dire à l'avance quels soirs je suis pris ou non.
     
  • vendredi: pas eu le moral de toute la journée. Après les cours, petit exposé d'une camarade qui avait passé un hivernage de treize mois aux îles Kerguélen dans les TAAF (Antarctique). J'ai fait du social, et d'ailleurs son diaporama était très bien et intéressant. Là aussi, j'ai pris sur moi de rester à Orsay plutôt que d'espérer revoir Clark.
     
  • samedi: j'ai eu des échanges de sms où j'ai appris qu'il était au plus mal car sa séparation était définitive. Je ne suis pas allé chez ma mère comme habituellement. Car c'était la Nuit Blanche et que j'espèrais qu'il m'appelât pour faire un bout de la NB ensemble et avec sa soeur. Il ne m'a pas appelé, ça ne m'a pas étonné.

Clark vit très mal sa séparation, et moi je suis ses états d'âme en essayant de le soutenir et d'éviter qu'il sombre. Qu'il se confie ainsi me touche énormément; je ne me suis jamais senti aussi proche psychologiquemet de lui. C'est à double tranchant. Oui je suis intéressé de me rapprocher de lui car, bordel!, je suis amoureux de lui. Mais justement, c'est parce qu'il est fragilisé moralement que j'ai pris le parti de me rétracter (dans mon cocon), de me mettre en veilleuse, pour ne pas le perturber plus, pour essayer de lui apporter toute l'aide objective due à sa situation délicate. Il a besoin d'un ami, pas d'un prétendant.

Ca, j'arrive encore à peu près à gérer, car comme je l'avais déjà dit un soir, depuis que je suis en formation et donc loin de lui, je me sens moins attaché à lui. Mais il est clair qu'il suffit de pas grand chose, une musique, une situation, une pensée, pour que je replonge momentanément.

L'autre aspect que je n'arrive pas à gérer, et je n'ai personne à qui en parler, c'est les sentiments et les actes de Youri. Je ne sais pas comment me situer. Il est amoureux de moi et moi pas de lui. Et pourtant, j'aime passer du temps avec lui. Et le fait que je sais ses sentiments, et qu'il sait que je sais, biaise mes réactions. Ecrire ce blog sachant qu'il va le lire, me pèse. Je ne sais plus quoi dire, comment l'écrire. Du coup, je ne dis pas. Je m'auto-censure. De même, j'écris ce blog pour moi, à la manière d'un journal intime, tout en sachant que potentiellement des milliers d'inconnus peuvent le lire. Ce n'est pas simple.

Du coup, je ne dis pas tout le temps que je passe à chatter, à essayer de faire des rencontres par internet. Soit pour trouver l'hypothétique âme soeur, soit tout simplement pour du plaisir charnel. J'en parle pas, mais cela fait partie de mon quotidien, de mon intimité. Si je cherche l'âme soeur, cela veut dire que je ne l'ai pas encore trouvé. Et Youri se dit pourtant qu'elle est toute proche, et ne comprend pas cette situation. Moi non plus d'ailleurs. Je sais juste que je tiens à lui, que je ne suis pas assez je-ne-sais-quoi pour le rendre heureux et que je n'ai pas le courage de mettre tout ça à plat pour rétablir la situation.

Passer des vacances ensemble, ça me dit bien. Faire une coloc ensemble, ça me dit bien. Se voir 4 jours tantôt à Paris, tantôt à Cannes, ça me dit bien. Mais ce qui me gêne, c'est savoir que selon ce que je fais, ou que je ne fais pas, il peut souffrir. Et ça, on ne m'a jamais appris à gérer. Alors, j'attends et j'espère qu'il se raisonne. Je crois que sans son amour pour moi, on s'entendrait super bien. Un peu comme moi, j'essaye de transformer mon amour pour Clark en amitié, histoire déjà de ne pas le perdre.

Ma relation (unilatérale) avec Clark est difficile. Ne lisant pas dans les pensées, j'interprète forcément les actes, ses actes. Et il n'y a pas longtemps, j'ai mal pris je ne sais plus quel acte anodin. Ca m'avait fait mal, très mal. J'avais carrément décidé d'effacer son numéro de mon répertoire de mobile, où j'avais ses numéros de mobile, de fixe, d'e-mail et sa photo, pour ne plus avoir à le recontacter. Même si cela faisait longtemps que j'ai appris son numéro par coeur. Pour moi, c'était assez extrème. Depuis j'ai remis son numéro de tel, mais pas la photo.

Et pour compliquer le tout, je vois un garçon rencontré il y a quelques semaines avec qui j'ai fait des sorties, et que des sorties : sorties resto, sortie bateau, sortie balade dans les îles Cité/Saint Louis. Mais je crois que je ne suis pas amoureux de lui non plus. Peut-être que si on faisait l'amour enfin cela changerait la donne, mais je n'y crois pas trop.

Peut-être, je pense trop à Clark?

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Commentaires
P
Bien sûr si tu rencontres quelqu’un je serais un peu jaloux, mais le bonheur que cela m’apporterai de te savoir heureux effacerai cette mauvaise pensée.
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P
Je commence à te connaître, à connaître ta vie, tes réactions, même si je sais qu’on ne connaît jamais réellement quelqu’un. Tu n’as pas à t’autocensurer. Même si parfois peut-être quelque chose peut me blesser, qu’importe, vaut mieux ça à un mensonge. <br /> Tu sais quand j’ai écrit sur mon blog des pensés intimes, je me suis demandé si je pouvais les publier ou pas, sachant que tu les lirais à un moment ou un autre. Je ne voulais pas te blesser ou te perdre, mais je me suis dis que notre amitié était au dessus de ça. D’un autre côté cela permettait d’écrire des choses peut-être pas facile à dire (surtout quand on connaît la réponse) <br /> Tu n’oses pas dire que tu passes un temps fou à chatter sur des sites de rencontre ? Mais je le sais, je m’en doute ;-) je commence à connaître l’individu. Tu sais les choses sont claires, il n’y a rien à mettre à plat comme tu dis : je suis amoureux de toi et tu ne l’ais pas de moi. J’accepte le fait, même s’il est vrai que certains jours ça ne va pas bien. Et alors ? C’est la vie. Moi aussi j’aime passer du temps avec toi en toute amitié. <br /> Par contre si ça te gènes que je lise ton blog, que tu veuilles plus de liberté, je peux m’en abstenir. Il n’y a aucun problème ! Dis le moi je comprendrais. Il n’y a aucun problème, tu sais que tu peux me faire confiance. <br /> (J’espère que ce que je viens d’écrire est clair et pas trop idiot car je n’aime pas relire. Il faudrait peut-être qu’on en parle de vive voix plutôt que par blogs interposés, on pourrait en rire et pleurer un bon coup pour je ne sais pas)
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