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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
27 octobre 2009

Week-end à marquer d'une pierre noire?

Et pourtant, je me sens mieux que le week-end dernier où je n'avais jamais eu autant envie de disparaître : ma mère qui, au lieu de me soutenir, me lance "Ça ne m'étonne pas que tu n'aies pas d'amis". Sans compter que je n'arrivais pas à voir Alain...

Ce week-end, c'était l'anniversaire de ma mère. Ses quatre-vingts ans. Un fiasco. Presqu'un an que je me demandais si j'allais organiser quelque chose de spécial pour cet âge rond. Même la psy m'avait enjoint à contacter mes frères sans préjuger de leurs réactions. Hélas, je me suis dégonflé en même temps que j'ai arrêté de la voir.
Plein de choses me pèsent depuis ce week-end.
En vrac:

  • j'apprends que mon frère G. que j'ai toujours hésité à appeler avait eu vent de mon idée et était enthousiasmé. Je suis un taré de m'être dégonflé.
  • cela fait des mois qu'il m'appelait sur mon ancien numéro de mobile. Un gâchis...
  • ma mère a carrément raccroché au nez de mon frère, son fils. Rancœur tenace, même à cette occasion. J'ai eu une discussion avec elle à ce sujet, ça n'a fait qu'envenimer les choses. Immense gâchis.
  • elle prête des intentions erronées aux autres, même à moi. Et elle ne reconnait pas ses torts, même flagrants. Véritable mur. Clash. (Je reconnais que je n'ai pas été très fin pour mener les arguments, l'ayant peut-être amenée à se braquer. Mais n'importe qui de bonne foi aurait reconnu ses torts et apaisé le dialogue, non? Je ne sais plus finalement).
  • elle m'a encore ressorti le "Ça ne m'étonne pas que tu n'aies pas d'amis". Je lui demande "Qui sont tes amis?", sachant pertinemment qu'elle rompt les contacts quand quelqu'un n'a pas l'heur de lui plaire. Elle me répond "Des vrais? Très peu". Je lui sors : "Quelque part, je te ressemble, non?", essayant de lui faire comprendre qu'elle m'a façonné à son image. Pas de réponse.
  • Alain. J'ai justement raté son coup de fil parce que mon frère m'avait appelé le même soir.
  • Alain, dont je ne sais toujours pas ses sentiments. J'agis comme si je dois le conquérir, par un flirt que je n'ai jamais fait de ma vie. Cas (a)social que je suis...

J'étais désemparé par le clash que j'avais provoqué.
Quoi faire? Consommer le clash pour de bon et rompre également les liens avec elle?
Passer l'éponge au nom de son âge particulier, et du coup, me soumettre à nouveau?

J'ai bien fait d'avoir demandé conseil à Christian : "fais ce que tu as à faire, organise une réunion de famille comme tu avais l'intention de le faire. Et si elle ne vient pas, car tête de mule, et bien tant pis pour elle. Tu auras fait ce que tu pouvais faire, et tu n'aurais rien à te reprocher."
Ça m'a permis de me remonter le moral et de me regonfler bien plus que je ne me l'imaginais.
Voir le film d'animation "Tempête de boulettes géantes" m'a aussi bien déridé!

Quant à Alain, le doute me tiraille. Partagé entre poursuivre le flirt en improvisant chaque jour, et abandonner purement & simplement et envisager de changer complètement de vie, quitte à me brûler les ailes et ne jamais voir mes 45 ans...

Pour le moment, je continue le flirt comme un amateur, mais je commence à me brûler les ailes par ailleurs.

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Commentaires
P
Oui, tu l'as dit.<br /> Et ça se poursuit toujours en 2010.<br /> Je sais pourtant qu'elle ne changera jamais, mais c'est dur d'accepter cela et de lui pardonner tous les coups de gueule passés et à venir.
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F
dures relations familiales ....
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Le quotidien d'un gay trentenaire parisien
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